« Pour trouver un document se rattachant incontestablement aux Sires de Vieux Pont (Orne), il faut descendre au XIII° siècle.A date du 6 des calendes d’Avril et du mois de Mai 1212, nous trouvons deux chartes de Sylvestre, Evêque de Sées, qui attestent que Guillaume de Vieux-Pont et Guillaume de Boucey, chevaliers, avaient donné à l’abbaye de Silly le patronage de l’église de Saint-Hilaire de Briouze, dont l’un et l’autre de ces Seigneurs avaient la moitié.(…) Guillaume de Vieux-Pont, Chevalier, avait donné le patronage de l’Eglise de Saint-Martin-l’Aiguillon aux chanoines de Sées, comme on le voit par une charte à l’abbé de Saint-Jean de Falaise, du mois d’ Avril 1233 (Bibl. D’Alençon, III, n°177). »Extrait de « La Normandie monumentale et pittoresque : édifices publics, églises, châteaux, manoirs. » – Le Havre, Lomale et cie, 1897, in filio 153 : 155.

 

 

La Chapelle Ste Anne

Un lieu sacré de mémoire – « Dieu est le Lieu « 

Fin 19° siècle, au lieu-dit de la Chapelle Sainte-Anne de Vieux Pont, le bâtiment religieux était en ruines. Théodore CHESNEL, habitant la maison en face, retrouva la statue de Sainte-Anne sous les décombres de la chapelle, et construisit le calvaire qui la niche encore.Cette statue est originale et porteuse de sens dans le pays du Graal, dont le sens est encore mystérieux. Rappelons que le Roman du Graal fut rédigé par Chrestien de Troyes à la Cour d’Henri de Plantagenêts et d’Eléonore d’Aquitaine à Domfront (61) au XII° siècle.

Un manuscrit d’une visite épiscopale de l’Evéché de Sées atteste l’existence de cette chapelle au 17° siècle, distincte de l’Église de Vieux Pont, qui voue aussi un culte particulier à Sainte-Anne, dont sa statue comporte de même les rouleaux de la Torah.

Chaque année, (le 26 Juillet 2008), Vieux Pont fête l’été à l’occasion du Festival de la Chance au week-end de la Sainte-Anne. Mais il n’y a plus de pélerinage. Le calvaire est fleuri toute l’année par des fidèles.

Quant à nous, les propriétaires du lieu, nous rendons un culte particulier à Ste-Anne, à Marie et à la Bible à cette occasion.

Source : Archives départementales de l’Orne d’Alençon, avec nos remerciements.